5 oct. 2015

FICHE-METHODE 4ème de couverture d'un récit fantastique

PRESENTATION
- mentionner le nom de l'auteur et le titre du récit
- rédiger un texe d'une dizaine de lignes pour :
. présenter le récit en deux ou trois phrase, en ne dévoilant que le début ;
. indiquer le thème fantastique du récit.

CONSEILS D'ECRITURE
- employer des phrases brèves, juxtaposées, éventuellement des phrases nominales ;
- chercher à susciter la curiosité du lecteur, à le faire frissonner. Pour cela, recourir à :
. des phrases interrogatives ou exclamatives ;
. des adjectifs qualificatifs comme :
déroutant, étonnant, étrange, extraordinaire, incroyable, inquiétant, mystérieux...
. des expressions telles que :
à vous couper le souffle, à vous glacer le sang, à vous faire dresser les cheveux sur la tête...

1 oct. 2015

2 poèmes fantastiques (G. de Maupassant et C. Baudelaire)

"Terreur", G. de Maupassant

Ce soir-là j'avais lu fort longtemps quelque auteur.
Il était bien minuit, et tout à coup j'eus peur.
Peur de quoi ? je ne sais, mais une peur horrible.
Je compris, haletant et frissonnant d'effroi,
Qu'il allait se passer une chose terrible...

Alors il me sembla sentir derrière moi
Quelqu'un qui se tenait debout, dont la figure
Riait d'un rire atroce, immobile et nerveux :
Et je n'entendais rien, cependant. O torture !
Sentir qu'il se baissait à toucher mes cheveux,
Et qu'il allait poser sa main sur mon épaule,
Et que j'allais mourir au bruit de sa parole ! [...]

Un craquement se fait soudain ; fou d'épouvante,
Ayant poussé le plus terrible hurlement
Qui soit jamais sorti de poitrine vivante,
Je tombais sur le dos, roide et sans mouvement.

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"Le vampire", C. Baudelaire

Toi qui, comme un coup de couteau,
Dans mon cœur plaintif es entrée ;
Toi qui, forte comme un troupeau
De démons, vins, folle et parée,

De mon esprit humilié
Faire ton lit et ton domaine ;
- Infâme à qui je suis lié
Comme le forçat à la chaîne,

Comme au jeu le joueur têtu,
Comme à la bouteille l'ivrogne,
Comme aux vermines la charogne,
- Maudite, maudite sois-tu !

J'ai prié le glaive rapide
De conquérir ma liberté,
Et j'ai dit au poison perfide
De secourir ma lâcheté.

Hélas ! le poison et le glaive
M'ont pris en dédain et m'ont dit :
"Tu n'es pas digne qu'on t'enlève
A ton esclavage maudit,

Imbécile ! - de son empire
Si nos efforts te délivraient,
Tes baisers ressusciteraient
Le cadavre de ton vampire !"